Les représentants du personnel ont été reçus par la Direction Générale de la Concurrence de la Commission Européenne
Le CCE de Gemalto a lancé en juin 2018 une expertise concernant l’aspect concentration (« trust ») que pourrait représenter l’opération d’acquisition de l’entreprise par Thales
C’est dans ce cadre que des représentants du personnel, dont la CFE-CGC, ont été reçus par la DG Concurrence ce vendredi 21 septembre à Bruxelles. Nous étions accompagnés par 2 représentants du cabinet d’expertise du CCE.
La DG concurrence était représentée par trois personnes en charge du dossier.
La commission a rappelé que la raison de l’examen approfondi décidé le 23 juillet 2018 portait sur l’activité HSM.
Pour mémoire, cela n’a jamais été une surprise car nous avions déjà anticipé cette difficulté le 17 décembre 2017, le jour même de l’annonce d’OPA de Thales, dans une interview pour Le Parisien: voir ICI
La DG concurrence nous a informé être toujours dans une démarche de compréhension du marché HSM :
- Faut-il considérer ce marché uniquement sur les boitiers hardware ou faut-il également prendre en compte les solutions annexes (logiciels, tokens)
- Une concentration serait-elle préjudiciable à l’innovation ? L’innovation est jugée primordiale dans ce domaine car il touche la protection des données qui est un enjeu important pour les entreprises et les citoyens, enjeu exacerbé dans un environnement de « cloud » où les acteurs et les systèmes sont dispersés.
Les représentants du personnel ont exprimé leurs inquiétudes sur l’avenir en Europe des activités historiques (Telecom, bancaire, production de smart card) de Gemalto ainsi que sur les effets probablement négatifs sur l’emploi si nous devions nous séparer de cette activité HSM.
Le résultat de la Commission est annoncé le 8 janvier 2019 au plus tard.
Les communications nombreuses de Thales et Gemalto sur une opération d’acquisition qui serait finalisée avant la fin d’année pourraient nous faire penser que des remèdes (mesures destinées à minimiser l’effet de concentration, comme séparation de l’activité ou accès à la technologie) sont sur le point d’être proposés, mais ce ne sont que des suppositions.